Expositions temporaires,  Visites culturelles

Cézanne et les maîtres, rêve d’Italie

  • Visite guidée de l’exposition
  • 1h30 dans les salles d’exposition
  • Forfait de 25€ par personne, billet d’entrée coupe file compris
  • Fourniture comprise de matériel audiophione obligatoire dans le musée
  • Sur inscription aux dates disponibles – 20 personnes par date :
  • Samedi 21 mars 2020 à 11h00
  • Jeudi 2 avril 2020 à 18h20
  • Samedi 4 avril 2020 à 11h30
  • Samedi 18 avril 2020 à 11h30
Paul CézanneLa Montagne Sainte-Victoire, vers 1890 – Huile sur toile, 65 x 95,2 cm Paris, musée d’Orsay, donation de la petite-fille d’Auguste Pellerin, 1969 © Paris, musée d’Orsay, donation de la petite-fille d’Auguste Pellerin, 1969

L’exposition du musée Marmottan Monet promet un dialogue entre Paul Cézanne et les maîtres italiens tels que Tintoret, Bassano, Rosa, Giordano, ainsi que Poussin, le Greco…

C’est au musée du Louvre et au musée d’Aix-en-Provence que Paul Cézanne découvre la peinture italienne. Il n’a jamais fait le voyage en Italie cher à tous les peintres de sa génération.

L’influence de Venise est déterminante. Son hommage au plus célèbre élève du Titien, le Greco, dont il réinterprète La Femme à l’hermine (collection particulière), y fait référence. 
Pour autant, Cezanne ne verse jamais dans la simple copie. Au contraire, il assimile l’art des musées pour créer une oeuvre qui lui est propre. Il en dégage l’esprit et le modernise. Des peintres de la lagune, il étudie la touche.

Cezanne capte également l’emphase, voire le tragique d’un Tintoret. Ses toiles les plus violentes, exécutées à ses débuts, s’inscrivent dans ce sillon. 
Son Meurtre (Liverpool, Walker Art Gallery) à l’impulsion de La Déploration (Nancy, musée des Beaux-Arts) de Tintoret, sa Femme étranglée (Paris, musée d’Orsay) reprend, en l’inversant, le mouvement du corps du Christ de La Descente de Croix du même artiste (Strasbourg, musée des Beaux-Arts).
Le modèle napolitain l’inspire également. Les toiles sont plus silencieuses, empreintes de mystère, comme le montre le voisinage du Prophète en buste lisant du Maître de l’Annonce aux bergers (Bordeaux, musée des Beaux-Arts) et du Portrait de la mère de l’artiste (Saint Louis Art Museum). 

Toutefois, c’est à travers le modèle romain et Nicolas Poussin que Cezanne élabore l’oeuvre de la maturité. Dorénavant l’Aixois ne quitte plus le Midi, il embrasse le point de vue des classiques, leur modèle est le même : la nature et la lumière méditerranéennes. 

Cezanne partage avec Poussin le même désir de permanence ; il veut ” faire du Poussin sur nature “. Ainsi les nymphes du Paysage de Bacchus et Cérès (Liverpool, Walker Art Gallery) et les figures du Moïse sauvé des eaux (Paris, musée du Louvre) préfigurent-elles les baigneuses sans que celles-ci les copient jamais. 

La seconde partie du parcours est dédiée à l’influence de Cezanne sur les peintres du Novecento. Soffici, Carrà, Boccioni, Morandi, Pirandello découvrent l’Aixois soit à Paris à l’occasion de la rétrospective posthume de 1907, soit en Italie où il est exposé dès 1908 et recherché des ama- teurs Egisto Paolo Fabbri et Charles Loeser, installés à Florence. 

Paul CézanneHomme assis, 1905-1906 – Madrid, Museo Nacional © Madrid, Museo Naciona. Thyssen-Bornemisza
Mario SironiRitratto del fratello Ettore, vers 1910 – Archivio Mario Sironi di Romana Sironi – © Archivio Mario Sironi di Romana Sironi

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